Archives de l’auteur : Pascale Naquin

Thèse : les toilettes sèches à litière biomaîtrisée par Gaston JEAN

Haïtien originaire de la petite localité de Grande Plaine (commune de Gros-Morne), administrateur du CEFREPADE depuis plusieurs années, membre fondateur de l’AOG, Gaston JEAN est un leader communautaire comme on n’en croise pas souvent dans une vie… C’est lui, aux origines plus que modestes, ancien professeur de lycée, qui a fait de Gros-Morne la première ville haïtienne de province à être reliée à internet, lui qui a eu l’idée de créer un réseau d’écoles vertes, de voir dans le reboisement la principale possibilité de garantir la survie à terme dans ce territoire, lui que le GRAHN a récompensé du prix national du “leadership”, …

Et c’est lui qui le 21 décembre soutiendra sa thèse de doctorat à l’INSA de Lyon, sur les

Conditions pour la mise en place durable d’une filière d’assainissement par toilettes sèches à litière biomaîtrisée dans les zones rurales des pays en développement. Application au contexte haïtien

Chapeau bas, Monsieur !

Séisme à Gros-Morne : solidarite avec nos amis…

Depuis 2012, nous travaillons à Gros-Morne en accompagnant plusieurs projets avec l’AOG : toilettes sèches, déchets, électrification solaire, reboisement, … Nous essayons d’aider cette petite ville rurale qui a bien du mal à aller vers le développement minimal auquel chacun a le droit d’aspirer à notre époque, au moins pour les services de base.

Mais voilà, le sort vient de s’acharner, avec deux séismes successifs le 6 et le 7 octobre derniers. Plusieurs morts, des maisons détruites ou très endommagées : le bilan est extrêmement lourd. Nous sommes démunis face à un tel événement, ne sachant plus trop que faire… “Continuez à travailler avec nous”, nous a demandé le maire, “ne nous abandonnez pas” !

Alors même si nos actions nous semblent aujourd’hui moins prioritaires devant la situation dans laquelle se trouve bon nombre d’habitants, nous allons poursuivre ce qui était en cours, en particulier le développement de la gestion des déchets pour changer d’échelle après une phase expérimentale. Solidarite ak Gwo-Mòn !

Cap Haïtien : un projet qui a du mal à démarrer…

 

Cela fait déjà de nombreux mois que le Centre de Tri et de Compostage expérimental de Limonade devrait fonctionner, mais tout se ligue pour ralentir ce projet : des manguiers mal placés, un parc naturel aux limites flottantes, un soi-disant propriétaire des lieux qui se réveille après 2 ans de démarrage des travaux, …

Avec les lenteurs habituelles pour prendre des décisions, ce projet a une grande qualité : il apprend à être patient !  Espérons kan menm qu’il pourra démarrer dans les mois qui viennent. Il ne nous restera plus trop de temps pour faire nos preuves, nous devrons être particulièrement efficaces. Le matériel acheté en France est arrivé par container courant août : dès que le feu vert nous sera donné nous pourrons finir les travaux et démarrer.

Nous devrions recevoir les déchets des ménages d’un quartier où la pré-collecte payante va être mise en place et ceux des grands marchés, pré-triés en compostables et non compostables. Une partie infime des déchets de la 2ème ville haïtienne mais une phase test indispensable avant de changer d’échelle.

Nous travaillons sous le pilotage du GRET qui fait là-bas un fabuleux travail d’accompagnement des communes.

Publication du numéro 71 de la revue Déchets Sciences et Techniques

Le numéro 71 de la revue Déchets sciences et techniques DST, à la publication de laquelle le CEFREPADE est associé, est en ligne ! Vous y trouverez 5 articles :

Bonne lecture !

L’AOG et le CEFREPADE encouragés par le Collectif Haïti de France !

Le Collectif Haïti de France a publié dans son bulletin Nouvelles Images d’Haïti juillet/août 2016 n°153, un article intitulé « pa jete fatra la ! » (ne pas jeter de déchets ici). Il met en avant les actions de l’AOG, association qu’accompagne le CEFREPADE depuis maintenant plusieurs années et qui accompagne sur place les projets montés en commun comme la gestion des déchets et l’assainissement par toilettes sèches à Gros-Morne. Un partenariat dont nous sommes très fiers et une association communautaire paysanne haïtienne qui mérite amplement d’être montrée en exemple. Merci en particulier à Gaston et Audalbert pour leur implication personnelle forte dans les projets que nous menons ensemble.

Lancement à Ouagadougou du module de formation proposé par le CEFREPADE dans le cadre de la plateforme Re-sources

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Réunis toute la semaine du 18 juillet dans la capitale burkinabè, les partenaires de Re-Sources ont pu travailler ensemble et inviter les autorités locales à la présentation du 1er module de formation que la plateforme propose dans le cadre de son programme 2013 – 2017 financé par l’UE, l’AFD, le FFEM et l’ADEME. Rappelons que ce programme vise à promouvoir la valorisation et la bonne gestion des déchets en Afrique et Haïti au travers de guides, de recommandations, de formations…

C’est le CEFREPADE qui est chargé de proposer ce 1er module, avec le soutien de l’équipe pédagogique constituée pour l’instant de futurs formateurs haïtiens, camerounais, togolais et burkinabè. Une formation professionnelle sur 10 semaines, en présentiel et à distance, destinée à former des personnes aptes à accompagner la gestion des déchets ménagers en concertation avec les acteurs locaux. Des personnels et élus de collectivités locales, leaders communautaires, cadres d’ONG et d’associations locales, techniciens supérieurs ou ingénieurs en charge de la gestion des déchets, désirant acquérir les compétences nécessaires pour élaborer, piloter, animer, la stratégie de gestion des déchets dans leur commune.

Pascale Naquin et Corinne Crettaz ont ainsi animé deux journées de « formation de formateurs » lors de cette rencontre. Les supports sont en cours de finalisation pour des formations qui devraient démarrer dès novembre prochain.

Le CEFREPADE et le RONGEAD reçoivent le prix « accès aux services essentiels » du Fonds Suez Initiatives et de l’Institut de France !

Un prix prestigieux, remis par un académicien renommé dans un lieu fabuleux, l’Institut de France, qui héberge les plus illustres académies françaises : un honneur auquel nous avons été très sensibles, d’autant qu’il vient mettre en lumière un projet dont nous sommes particulièrement fiers. En effet, le prix est venu récompenser la mise au point d’un procédé permettant aujourd’hui à de petits ateliers de transformation de noix de cajou d’être autonomes énergétiquement grâce à la valorisation des coques d’anacarde renfermant les fameuses amandes. De déchets à la base toxique car chargés en molécules phénoliques les rendant impropres à la combustion, les coques deviennent un combustible gazeux et solide par simple carbonisation dans une pyrolyseur rustique fabriqué localement, assurant non seulement les besoins énergétiques des ateliers, en lieu et place de bois et de gaz, mais produisant du charbon en excédent pouvant être revendu. Projet mené en partenariat avec le RONGEAD et la plateforme PROVADEMSE de l’INSA de Lyon, il a permis d’équiper de premiers ateliers au Burkina Faso, et aujourd’hui au Mali, au Bénin, après toute une phase expérimentale approfondie destinée à valider et optimiser le procédé. Ce prix va nous permettre de continuer à diffuser ce procédé dans les pays producteurs de noix de cajou, en appui à de petits producteurs, des coopératives, mises à mal sur le marché mondial très concurrentiel de la noix de cajou.

Lien vers la Fondation Suez

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